jeudi 27 mars 2008

Mardi 29 Janvier

Nous avons besoin d'une journée de repos après quatorze heures d'aventure.

Dès la sortie de l'hôtel nous sommes pris dans une fourmilière. La rue est un dense et incessant trafic où les cycles motorisés dominent largement, mis à toutes les sauces. C'est un front serré où les piétons que nous sommes ont du mal à se faufiler, d'autant qu'il n'y a pas de trottoirs, pas de feux, pas de signalisation. On coupe les virages à la corde, on circule souvent à contre sens, en débordant sur les bas côtés très pentus. C'est un fouillis indiscipliné et bruyant, à la klaxonnite aigue, cris et musique tonitruante. Des mendiants, nombreux et estropiés, tendent une sébile où traînent quelques billets. D'autres, plus habiles, entament une conversation en anglais, ou en français pour les plus âgés qui ont connu l'occupation française au temps de l'Indochine, et finissent en vous demandant l'aumône d'un dollar. Ici toutes sortes de devises circulent: riels, la monnaie du pays, dollars et baths. Le dollar vaut 4000 riels, l'euro 5000 et le bath 100. Il nous faut donc renoncer à payer en monnaie du pays, nos poches étant trop petites…

De façon générale, les Cambodgiens, du moins dans cette ville très envahie de touristes, ne sont ni souriants ni aimables. Seuls quelques adolescents répondent à nos sourires. Sur un marché du soir, on nous refuse une table plutôt sèchement. Les regards sont durs, parfois hostiles. Nous sommes surpris et choqués, nous resterons peu de temps ici.

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