jeudi 27 mars 2008

Mardi 22 Janvier

Nous avons rendez vous ce matin avec les étudiantes de français. Deux d'entre elles doivent venir nous chercher à l'hôtel. Nana ne leur a pas précisé ce qu'elles doivent "rapporter" et, amusés, nous les voyons demander à la réception le colis pour leur professeur. Confusion, balbutiements, elles ont grand mal à se débrouiller dans notre langue et ne peuvent répondre à nos questions. Timides, elles nous précèdent en silence jusqu'à la classe où un grand éclat de rire nous accueille. Là, nous voici répétiteurs pour quinze élèves qui, tour à tour, lisent un paragraphe de "Bienvenue à Lopburi", le manuel de français écrit par Nana pour les étudiants en formation tourisme. Ils interprètent ensuite un petit sketch sous forme de dialogue. Nous retrouvons toujours les mêmes difficultés de prononciation que nous avions remarquées l'an passé. Un seul garçon, dans cette classe, domine nettement le reste des élèves.

Le cours terminé, Nana nous promène d'un bureau à l'autre pour nous faire rencontrer quelques collègues, dont un Américain de Philadelphie qui a un contrat de travail d'un an.

Nous retournons manger dans l'immense cantine qui, en fait, est bordée de petites boutiques indépendantes où nous achetons les plats qui nous tentent, de la même façon qu'au marché.

Un peu plus tard, une jeune femme, Dao, troisième chauffeur de notre amie, professeur d'anglais à l'Université, nous mène à la gare réserver nos billets pour Phitsanulok. Pour les remercier nous les invitons à manger ce soir dans un restaurant de leur choix.

En attendant l'heure du repas, nous allons nous promener dans un immense marché qui tient plus de la foire et du marché aux puces avec ses camelots divers. Nous regardons tout avec la naïve fraîcheur de touristes aux yeux écarquillés: le coin des animaux, petits chiots en cage, shampouinés et brushés, pas plus grands que la main, poissons exotiques tout petits (un concentré de beauté et de couleurs) qui tournent dans des sacs plastiques gonflés.

Sur chaque marché que nous avons parcouru, notre amie achète des guirlandes de boutons de jasmin rehaussées de fleurs jaunes, offrandes destinées au temple. Chaque matin, elle se lève à cinq heures, prépare un repas chaud qu'elle porte un peu plus tard au moine qui se présente à l'entrée de la résidence gardée où elle demeure.

Au restaurant, il y a peu de clients. Chaque table est abritée d'un toit de feuillage. Nos amies établissent notre menu en fonction de nos goûts et des spécialités qu'elles veulent nous faire connaître. Il faut dire que parmi les deux pages du menu, seules quelques lignes sont en anglais. Plats thaïs, donc: poisson rubis grillé, escargots et pousses de bambous, beignets de pâte de poisson, porc haché sauté, légumes verts et riz blanc. Tout est délicieux mais trop pimenté si l'on en croit les larmes de Lucile et la toux de Richard.

Au cours du repas, un chien souffrant autant que nous de la chaleur, a trouvé la solution. Il vient s'asseoir dans le petit bassin entre les tables. La serveuse nous raconte qu'il fut volé la nuit du nouvel an. Quelques jours plus tard, on le proposa au propriétaire qui, le reconnaissant à ses cinq taches sur le front, le racheta aussitôt. On ne sait pas ce qu'il advint du voleur.

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1 commentaire:

Karine a dit…

Merci pour ce voyage coloré ... qui n'est pas sans nous rappeler quelques unes de nos escapades ... qui commencent à dater mais dont le souvenir reste....
Vous nous faites vraiment rêver

Karine