jeudi 27 mars 2008

Lundi 11 Février

Continental breakfast à la terrasse ensoleillée d'un restaurant, de l'autre côté du lac, puis nous partons à l'ascension de la colline qui domine la ville, où se trouve le Wat Kong Mu. Coupant par le Wat Phra Non pour éviter la route, une volée de marches, enfin plusieurs centaines de marches, érodées, usées par le temps et peut-être les nombreux pèlerins qui les ont empruntées, fatigantes parce qu'inégales, nous permettent de rejoindre l'escalier principal qui offre, à chaque lacet, un charmant petit abri ombragé, avec son toit gracieux en dentelle de métal argenté.

Nous arrivons enfin au sommet, où l'on nous a promis de trouver de quoi déjeuner. Hélas! Il n'y a que quelques boutiques d'artisanat où nous achèterons de petits cadeaux, et, bien sûr, les boutiques d'offrandes.

Richard prend le temps de faire une photo de Lucile sur le dos d'un faux éléphant et nous redescendons en ville pour un "Fried noodles" et une assiette de fruits au chili dont nous avons un peu trop corsé le mélange.

Plus tard nous allons faire quelques courses et envoyer un email à nos amis d'Europe. Ensuite, d'une cabine dans la rue, nous tentons de téléphoner à Chiang Maï, chez nos amies de Taïcoon House. Impossible, un serveur vocal, parlant thaï, interrompt la numérotation. Très obligeamment, un passant qui nous a observé, nous montre que nous devons commencer par un zéro. Kapun Ka. Et ça marche. Hasarmi semble nous avoir reconnus. Une chambre nous est réservée pour le 14.

Puis, à notre grand plaisir, nous voyons le marché de nuit s'installer à nouveau près du lac. Chaque marché a été, cette année, un enchantement. Les tribus karens, akhas, lisus et autres viennent y vendre, pour trois francs six sous, leurs productions qui diffèrent d'un village à l'autre. Nous sommes tout honteux de marchander ces merveilles et souvent nous acceptons le premier prix sans discuter. Ce qu'il y a, ici, représente des centaines d'heures de travail. Des femmes, attendant le chaland, accroupies en tailleur, brodent au point de croix et sans modèle de merveilleux motifs géométriques qu'elles connaissent par cœur et qui sont transmis de mère en fille, motifs spécifiques à chaque tribu et chaque village. D'autres, assises derrière de vieilles machines Singer, piquent, inlassables, de fines bandes de tissus multicolores, appliquées qui constitueront sacs, étuis, porte-monnaie. D'autres encore, vendent des sacs décorés de grands morceaux somptueux de tapisseries anciennes dont la finesse des points et les couleurs recherchées sont inimitables.

Nous dînons ensuite assis sur une natte, jambes allongées de chaque côté d'une table basse. Le lieu est toujours aussi beau et paisible et la nourriture que nous achetons bien plus variée et meilleure que dans les restaurants qui nous proposent toujours plus ou moins les mêmes plats.



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