VENDREDI 2 FEVRIER 2007 LAMPANG

Nous avons retenu pour ce matin un circuit touristique et nous entraînons deux jeunes Marseillais, Stéphanie et Hugo, dans notre aventure. Il s'agit entre autres de visiter le "Conservatoire des Eléphants", parrainé par Brigitte Bardot; nous dit Stéphanie, qui a vu un documentaire à la télévision sur cet endroit, et qui vient spécialement à Lampang pour cette visite. Nous avons donc pris un taxi, sorte de mini bus à banquettes, qui nous secoue passablement pendant tout le trajet.

Arrivés sur place, nous retrouvons une jeune Australienne aperçue dans notre pension. Elle s'est inscrite pour un stage de trois jours et participe à tous les soins donnés aux éléphants. Elle a revêtu sa tenue de travail, qui consiste en une chemisette de coton bleu et un pantalon thaï de même couleur. Nous ne sommes pas seuls dans cette immense jungle. De nombreux cars de visites organisées stationnent et dégorgent des centaines de touristes, accompagnés d'un guide particulier. Nous ratons malheureusement le bain des éléphants.


Mais nous assistons au show qui démontre la force et l'adresse des ces grosses bêtes. Pour terminer leur spectacle, deux d'entre eux, artistes peintres réalisent, l'un un tableau abstrait, et l'autre un plus figuratif. En vérité, le cornac tient la main, pardon, la défense de l'artiste pour le guider.

Nous assistons aussi à un concert d'éléphants musiciens, frappant des tubes métalliques. Les spectateurs quittent les gradins pour prendre des photos et acheter de gros morceaux de canne à sucre pour les offrir aux sympathiques artistes. Les premiers morceaux avalés, ceux-ci remettent à leurs cornacs des brassées de canne, qui, vraisemblablement, seront remis en vente à la prochaine représentation.
Pour finir, nous rejoignons la clinique des éléphants, ce que Stéphanie attendait avec impatience. Ce sont, pour la plupart, des bêtes blessées par des mines. Un autre présente une tumeur à la patte, de la taille d'un ballon de foot.
Notre conducteur nous dépose ensuite sur un marché sans autre intérêt que celui de nous permettre de déjeuner d'un délicieux curry vert.

Pour terminer ce circuit, nous allons visiter un très beau temple en teck, à 30 kilomètres au nord de Lampang, le wat Phra That Lampang Luang, sans doute le plus ancien temple en bois du pays (1476). Plusieurs constructions, divers lieux de culte, un étroit tapis forme un passage autour du grand stupa de 45 mètres de haut. Les fidèles, nus pieds, mains jointes, tête basse, s'y déplacent en priant. Plus loin, sous une espèce de préau, des femmes toutes de blanc vêtues, font leur dévotion et papotent.
Derrière le grand stupa, un petit bâtiment blanc, accessible par des marches très irrégulières en hauteur. Un Thaïlandais invite Richard, puis Hugo, à y pénétrer, seuls. Porte fermée, la petite pièce est totalement obscure. Le préposé ouvre alors un petit volet dans la porte, et c'est l'éblouissement. Sur un drap tendu se reflètent, en image inversée, le stupa, le temple, les arbres autour et les promeneurs… Merveilleux et troublant à la fois. Mais pourquoi ce bâtiment est-il réservé aux hommes seulement?

En rentrant à l'hôtel, nous déposons Stéphanie et Hugo à la station de bus, après avoir échangé nos adresses internet. Ils remontent à Chiang Maï pour la fête des fleurs et repartent dès demain pour le Sud, afin de visiter plusieurs îles de la Mer d'Andaman.
Douche et balade à pied. Beaucoup de marchands de tissu, mais nous sommes loin des beaux motifs que nous avons vu au Guest House d'Ayuthaya. Tout le monde nous affirme que nous aurons le choix à Chiang Maï, alors va pour Chiang Maï, dès demain. Nous faisons réserver pour notre prochaine étape et, par la même occasion, demandons des couvertures supplémentaires à notre hôtesse.