jeudi 10 janvier 2008

SAMEDI 3 FEVRIER 2007 LAMPANG - CHIANG-MAÏ

Nuit fraîche. Cette fois-ci, nous avons bien fermé tous les volets pour avoir plus chaud. La patronne nous a passé un immense drap de bain pour couverture. Ce matin, petit déjeuner avec croissants sur la véranda ouverte sur le fleuve, le thermomètre affiche 15°… Nous portons pratiquement tous nos vêtements d'hiver prévus pour la France. Le bus sera certainement climatisé, nous prévoyons des bouchons de papier pour obturer les bouches d'air froid. Une heure et demie, nous dit-on, pour arriver à Chiang Maï, hors taxe sans doute, puisque nous y serons après deux heures et demie de trajet En fait, peu importe, car rien ne nous presse, nous voulons savourer ce pays à notre rythme.
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Les deux hôtesses de l'hôtel, à l'arrivée du tuk tuk, se ruent sur nous pour monter nos bagages dans la chambre. Alors que nous souhaitons préparer dès maintenant notre retour sur Bangkok, l'une d'elles, après plusieurs coups de téléphone, propose à Richard de le conduire à moto dans une agence afin de réserver notre vol au plus tôt. Aussitôt dit, aussitôt fait, elles sont adorables, vraiment.
Nous partons, après un repas rapide dans la rue, visiter un temple tout près. Là nous accueille un groupe de jeunes bonzes, exceptionnellement aimables, car jusqu'à maintenant impossible d'accrocher le moindre regard. Nous satisfaisons leur curiosité, en ce qui concerne notre voyage et, à notre tour, nous posons quelques questions. Nous apprenons ainsi que les différences de couleur de leurs tenues reflètent les différences doctrinales. Les 227 règles qu'ils sont tenus d'observer peuvent être résumées en trois principales: ne pas faire le mal, faire le bien et nettoyer son esprit. Les trois règles qui doivent guider les êtres humains sont : penser, parler et faire.
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En les quittant, nous découvrons un panneau qui explique qu'aujourd'hui est jour de "Monk Chat" ou conversation avec les moines.
Un peu plus loin, le stupa qui se dresse ici renferme, comme toujours, des reliques. Pour les purifier, sans doute, il a été installé un va et vient de cordes qui permet 'élever un récipient cylindrique plein d'eau tout en haut et de le renverser. Nous jouons le jeu en participant à se rituel.
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Les temples de la région sont davantage à notre goût. Peu de dorures, ainsi l'architecture en teck est mise en valeur. Dans un petit temple ouvert, une reconstitution en cire, grandeur nature, d'un vieux bonze en méditation. Il est si criant de vérité que Richard, tout en faisant une photo, est très mal à l'aise.
De petits pavillons parsèment le lieu au milieu d'une végétation dense, certains semblent être des habitations de bonzes. Leurs robes colorées sèchent sur les balustrades.
Nous partons, un peu plus tard, au célèbre bazar de nuit y faire enfin quelques emplettes. Douze jours pleins que nous sommes ici et nous n'avons rien acheté, comme cadeaux ou pour nous vêtir, la lessive n'est pas toujours évidente en déplacement. Nous nous retrouvons dans cet immense marché bourré de touristes européens, les seuls clients. Les tenues vestimentaires de ceux-ci sont parfois extravagantes, on se croirait revenu aux années "baba" de 70. Sur des jeunes, c'est ravissant, sur les autres c'est parfois ridicule. Nous déambulons dans les allées étroites. Dès que nous nous arrêtons pour regarder un étal, nous sommes pris dans les rets d'un vendeur, papillonnant autour de nous, nous proposant un prix "excessif" pour le pays. Nous voici englués dans le système du marchandage. Il nous tend une calculette pour faire une contre proposition et à la fin nous achetons sans savoir si réellement nous en avions envie… De plus, rien n'est prévu pour essayer et la seule fois où nous avons obtenu un miroir, il tenait dans le creux de la main.
S'approche maintenant un groupe de femmes d'une ethnie inconnue, aux coiffes et costumes chargés de broderies et d'argent. Elles proposent des grenouilles en bois noir. Un bâton permet, en leur caressant le dos, d'obtenir un coassement assez ressemblant. Séduit, Richard voudrait en acheter pour ses petits enfants, mais surtout prendre une photo. Repéré, il est rapidement cerné de toutes parts et une dizaine de grenouilles lui sont tendues. Lucile, en retrait, goguenarde, assiste à cette scène pittoresque où Richard hésite entre rire et agacement.
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Nous nous enfilons dans une ruelle pour dîner. C'est toujours délicieux, nouilles frites au poulet ou aux fruits de mer. Nous mangeons chaque fois de plus en plus épicé, on s'habitue bien au chili.
Deux européens veulent prendre place à la table à côté, petite table de camping et tabourets en plastique comme partout dans la rue. Soudain, ils se relèvent, fixant, incrédules, le bas du mur, puis s'éloignent rapidement. Nous comprenons leur attitude un peu plus tard, en voyant trotter un beau rat. Il faut dire qu'ils sont attirés par la nourriture abondante dans tous ces "soïs" (ruelles). De plus, les égouts sont sous des trottoirs percés de fentes rectangulaires, laissant passer souvent des odeurs caractéristiques.

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