jeudi 10 janvier 2008

JEUDI 1er FEVRIER 2007 SUKHOTHAI - LAMPANG

Les nuits sont vraiment fraîches, ne nécessitant plus ni clim ni ventilateur. Nous nous enveloppons dans notre "couverture", immense serviette éponge. Le lit, presque deux mètres de large, ne comporte qu'un drap housse.
Nous bouclons nos valises. Lucile donne son éventail à la femme de ménage. Nous voici à l'arrêt de cars. Kanita, la responsable du Coffee Cup, nous apporte deux tabourets pour rendre notre attente plus confortable. En astiquant inlassablement enseignes et motos de location, elle surveille pour nous les bus qui s'approchent.
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Le voici enfin, avec plus d'une demi heure de retard, il est climatisé et on y gèle.
Nous longeons des forêts de teck, desséchées, sombres et tristes. Les bords de route sont nettoyés au feu, ce qui rend le paysage encore plus désolé. Toujours des maisons de bois sombres égayées de buissons de bougainvilliers. Devant ou sous chacune, d'énormes jarres de plusieurs centaines de litres, sans doute des citernes.
Nous arrivons à Lampang, gelés, après trois heures et demie de clim. Un tuk tuk nous mène au Riverside Guest House. Choc esthétique: maisons en bois avec jardins intérieurs, bassins etc.
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On ne sait où commence le jardin, où finissent les habitations. Notre chambre possède une grande terrasse avec hamac et petit salon, et donne sur le fleuve.
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Une belle décoration avec beaucoup d'objets anciens. Les chambres, volets de bois fermés au cadenas, n'ont rien à voir avec les "beaux" hôtels à l'européenne, mais il n'y manque rien. La propriétaire, Belge et Italienne par ses parents, a épousé il y a longtemps un Thaïlandais et, outre l'anglais, elle possède très bien toutes ces langues. Donc aucun problème pour communiquer avec elle, ce qui est fort reposant. Nous allons manger dans une petite échoppe où une touriste anglaise, végétarienne et méfiante, refuse de manger son plat où elle croit reconnaître de la viande. La serveuse, imperturbable, lui apporte un sachet de graines, objet du soupçon.
Dans la rue passent de nombreuses calèches, remplies de touristes. C'est une des particularités de cette ville. Nous préférons aller à pied visiter un temple beaucoup plus loin que prévu.
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Nous marchons longtemps. Lucile, qui traîne un peu la patte, a pris l'appareil photo et se console en mitraillant des fleurs éblouissantes.
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Richard a choisi aussi la visite d'une maison traditionnelle en teck. L'intérêt de celle-ci en est l'architecture qui mêle les styles thaïlandais et birmans. Les cloisons intérieures et les murs peints de blanc cassé, éclairent cette belle et grande demeure. Ce sont les meubles et tous les objets de la vie quotidienne d'une famille aisée qui sont rassemblés là, comme figés dans un éternel passé.
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Vraiment fatigués nous hélons un pousse-pousse à moteur pour rentrer. Après la douche du soir et un petit moment passé sur notre carnet de voyage, nous allons dîner, tout près, au Riverside Restaurant, qui appartient à notre hôtesse. C'est encore une superbe battisse, avec deux grandes terrasses superposées, ouvertes sur le fleuve.
Ceci est une image Repas délicieux et présentation sophistiquée dans des demi ananas évidés. Les serveuses sont ravissantes, très jeunes, habillées court et certaines papillonnent autour de "célibataires" européens. La musique est excellente. On s'attarde pour écouter une jeune formation de musiciens polyvalents, aux très jolies voix, qui nous régale de mélodies agréables.
Cette nuit a surtout été marquée par le froid. Lucile a mis chaussettes et polaire pour se réchauffer. Il faut dire que nous avons volets et moustiquaires, sans vitres, et entre les fenêtres et le toit ce sont des claires-voies.
Le coq de service réveille Richard vers trois heures du matin, (Lucile, réchauffée, ne l'entend plus). Il vocalise toutes les dix secondes et son service dure trois à quatre minutes. Un peu matinal ce réveille-matin! Plus tard, c'est un groupe de chiens errants qui hurle à la mort. Puis l'emplumé prend la relève, un peu plus modérément, peut-être s'est-il rendu compte qu'il a démarré un peu fort et que la journée sera longue. Lucile dort toujours… Dans les banlieues et bon nombre de maisons, on voit beaucoup de ces bruyants volatiles accompagnés de quelques poules. Race naine en général. Ils servent non à la table du dimanche comme dans nos lointaines contrées, mais simplement à éliminer la vermine autour des habitations: cafards, blattes de belle taille (oui, sans doute celles du marché), scorpions et autres serpents… Enfin le silence revient. Un insecte, genre grillon, chantonne moderato au fond du jardin. Moderato et decrescendo, apaisant…

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