SAMEDI 10 FEVRIER 2007 BANGKOK

Le jeudi 29 mars 07 à 18:36 par luri dans Général - Rédiger le premier commentaire

Richard, levé tôt, est sorti sans bruit à la recherche d'un autre hôtel dans le quartier, mais n'a rien trouvé. Après le petit déjeuner, nous poursuivons notre recherche, mais tous affichent complet. Fatigués, nous optons pour un haut de gamme. Pour nos deux dernières nuits, nous finirons dans le luxe! C'est très grand, climatisé, télé, frigo, bouilloire électrique, sachets de thé qui nous permettront un breakfast, lundi avant l'aube, puisque nous devrons partir à l'aéroport vers 5 heures.
Pantoufles en raphia, sandales de bains, peignoirs, sèche-cheveux et salle de sport au premier étage.

Nous mangeons dans la rue, puis cherchons l'embarcadère pour une balade sur la Mae Nam Chao Phraya, le fleuve qui serpente dans la ville. Nous marchons dans un dédale de petites ruelles, parfois de la taille d'un étroit couloir. Beaucoup de plantes en pots, comme toujours, qui montent parfois à deux mètres de hauteur. Beaucoup de linge sur cintres qui sèche au soleil. Les blanchisseries, très nombreuses, prennent de 25 à 30 bahts (soit moins d'un euro) pour un kilo de linge lavé, séché et repassé.

Arrivés au bord de l'eau nous rencontrons un couple de Français, tout juste arrivés eux aussi, et passablement énervés, persuadés de se faire escroquer. Ils ne supportent pas de devoir discuter le prix proposé. Cela nous fait sourire, nous avons connu ce genre de situation.
Nous embarquons, pour une heure de promenade, sur le fleuve et les canaux avoisinants: khlong Bangkok noï et khlong Bangkok vaï. Des arrêts sont prévus, ici pour voir un spectacle de danses traditionnelles, là pour nourrir les poissons du canal avec du pain de mie à acheter, ailleurs une femme, tout sourire, s'approche sur sa barque pour nous proposer boissons et souvenirs. Continuant ce voyage sur l'eau, nous croisons les très romantiques embarcations locales,
longeons les berges de quartiers populaires, que nous dirons "pittoresques", mais où la vie doit être rude. Plus loin, ce sont les quartiers résidentiels, avec leurs jardins en terrasses jusqu'au bord de l'eau. Des fleurs et des animaux partout. Là ce sont les temples et le palais royal, que nous avons visités à notre arrivée. Vue sous cet angle, Bangkok, sans le bruit et la foule, est particulièrement plaisante. Depuis un moment nous ne sommes plus sur le fleuve mais sur les canaux. Nous croisons de petits bras d'eau, perpendiculaires et très étroits. La végétation des berges obscurcit de vert sombre des échappées très profondes, au cœur d'une jungle aquatique. Une heure d'enchantement!

Dans la soirée nous retrouvons notre amie Suwanna, qui se trouve à l'Université de Bangkok pour plusieurs jours. Ce sont les cérémonies de remise de diplômes aux étudiants (plusieurs dizaines de milliers) de cette province. Chaque récompense est donnée en main propre par un membre de la famille royale. Prochainement, la même cérémonie se répètera à Lopburi, dans son Université. Ce sera une lourde semaine de répétitions avec ses étudiants.
Libre, ce soir, elle nous fait connaître un restaurant très prisé des Thaïlandais.
Cet endroit est une immense terrasse au bord du fleuve, avec en toile de fond le nouveau pont illuminé et les bateaux mouches aux mille lampions, qui glissent en silence. Plusieurs centaines de personnes y dînent, rafraîchis par de grands ventilateurs qui projettent de l'eau pulvérisée comme des embruns. Très agréable. Un orchestre couvre un peu trop le brouhaha et limite notre conversation avec Suwanna, que nous sommes heureux de retrouver. Elle choisit pour nous des spécialités: poisson grillé, "soupe" à base de poulet, lait et pousses de coco, feuilles de bergamote et autres épices, sur laquelle flotte de petits piments rouges pour la décoration…, le tout accompagné de trois bols de riz. Repas absolument délicieux à l'exception du poisson grillé qui s'est perdu quelque part en route.
Nous la quittons à un arrêt de bus, en espérant la revoir une autre fois en Thaïlande et, plus prochainement peut être, lors d'un séjour en France.