jeudi 10 janvier 2008

MERCREDI 7 FEVRIER 2007 CHIANG-MAÏ

Nous avons décidé de visiter le Doï Suthep, l'un des temples les plus sacrés du Nord. Il se situe à 16 Km de la ville et nous nous y rendons en taxi que nous partageons avec un Américain et sa compagne Thaïlandaise. Il vit ici depuis deux ans, dit-il, et adore ce pays. Short, sac à dos, bâton de marche, ni jeune ni beau. Nous émettons l'hypothèse, devant le grand nombre d'Américains d'un certain âge, que ceux-ci ont connu l'Asie au cours de la guerre du Vietnam. Ils nous laissent au temple pour continuer plus haut. En effet, nous montons très fort en lacets depuis le zoo, le site est à plus de 1600m d'altitude.
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Et ce n'est pas fini, car 306 marches nous attendent, si nous ne voulons pas emprunter le téléphérique. Les deux rampes, de céramique verte, représentent deux grands najas dont les têtes nous menacent au bas de l'immense escalier. On pense au Parc Guell de Gaudi, à Barcelone. De petits paliers, régulièrement disposés, permettent de reprendre son souffle et de faire des photos souvenir. En haut, nous découvrons le temple avec son chédi couvert d'or.
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Nous laissons nos chaussures au vestiaire, qui prête également aux impudiques touristes, pantalons, sarongs et chemisettes. A l'entrée d'un temple, un petit panneau rappelle que sont exigés une tenue vestimentaire et un comportement corrects, entre autre ne pas marquer son affection pour une personne particulière. Nous pensons aux baisers à bouche que veux-tu, communs en tous lieux en Occident.
Tout autour du temple court une galerie ouverte, qui raconte, par une fresque immense, les étapes de la vie et l'évolution spirituelle du prince Siddhârta Gautama, le Bouddha.
Lieu de pèlerinage, beaucoup de ferveur et de gens en prière, beaucoup de touristes aussi, qui n'hésitent pas à sonner cloches et gongs malgré l'interdiction écrite. Ceci est une image Par moment, c'est presque la bousculade, difficile de prendre une photo sans avoir quelqu'un dans le champ. Richard perd une fois encore son Lonely Planet, le retrouve à l'accueil. Nous décidons de fuir tout ce monde en allant visiter les jardins du palais d'été du Roi. Trop tard, il ferme à midi et demi. De plus, les taxis nous demandent plus cher pour ces 3 kilomètres que pour les 16 de ce matin. Richard perd tout contrôle et la face (selon les coutumes thaïlandaises). Il décide que nous redescendrons à pied, jusqu'aux cascades un peu plus bas. Nous déjeunons dans une gargote près du parking des autobus.
Sur la route qui descend en lacets, une jeune femme en voiture prend pitié de nous qui marchons d'un bon pas sous le soleil ardent, s'arrête et nous propose de nous déposer à l'entrée du site. Hop, dans le coffre, bien pliés, les touristes! Arrivés à destination, 20 minutes de descente, il reste deux ou trois kilomètres à faire à partir du guichet d'entrée, le prix demandé est bien plus élevé que celui annoncé par notre guide. De plus il n'y a pas d'autre moyen que la marche pour revenir à la route. Notre chauffeur nous propose de nous ramener à Chiang Maï, ce que nous acceptons finalement, laissant tomber les chutes d'eau…
Elle nous laisse au zoo où nous prenons encore un taxi, occupé par un bonze et un professeur de bouddhisme à l'université proche. La conversation s'engage et, comme nous n'avons pas de projets, il nous propose de descendre avec eux pour visiter.
Ceci est une image De retour au Guest House, douche et repos pour Lucile. Richard décide de retourner chez un antiquaire, au marché de nuit, où il a vu de très beaux couteaux anciens avec fourreaux d'argent travaillés finement. Le propriétaire de la boutique, un Américain du Nord, est de Berkeley. Un autre Américain, parlant un peu français, l'explique à Richard. Lui, est soigneusement habillé, cheveux longs et blancs, soignés, moustaches, mouche et chapeau, à la Buffalo Bill, un certain chic, un Sudiste. Richard regarde plusieurs couteaux et, après s'être enquis du prix, accepte l'offre du vendeur qui enveloppe soigneusement une belle pièce. Au moment de payer: "It's not 500 but 5000 bahts!" Richard s'excuse et ressort, penaud et les mains vides.
Petites sorties chez les bouquinistes, car nous sommes cruellement à court de lecture. Lucile y feuillette "L'amant de la Chine du Nord" de M. Duras. Captivée, elle l'achète. Cette histoire, vécue dans l'Indochine des années 30, convient bien à ce voyage en Orient.
Une fois encore Richard et Anong, d'un coup de moto, vont chercher le dîner. Ce soir: Phàt Thaï, fines nouilles de riz sautées avec crevettes, poulet et légumes. C'est délicieux, 80 bahts pour quatre, soit moins de deux euros.
Ces deux "sœurs" qui, en fait, sont cousines, nous racontent un peu leur vie, leur travail. Elles adorent rire et nous rions joyeusement lors de cette dernière soirée passée ensemble. Demain sera une journée pour nous seuls.
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