MARDI 6 FEVRIER 2007 CHIANG-MAÏ
Ce matin, non sans difficulté, un taxi rouge nous conduit au musée des tribus. Il est situé dans un parc entouré, tel une île, d'une grande étendue d'eau. Au bord de ce lac, nous remarquons des chevaux racés qu'un palefrenier conduit et fait traverser d'une berge à l'autre en nageant à leur côté, accroché d'une main à la crinière. Sortis de l'eau, ruisselants, ils sont soigneusement essuyés. Un autre inspecte, tel un vétérinaire, l'état de la bête et indique les faiblesses et les blessures. Le palefrenier pose ensuite un bandeau sur les yeux de son cheval, lui met des boules Quies, plus précisément deux boules reliées par une ficelle, de la taille d'une balle de ping-pong. Puis les voilà partis, l'un tenant l'autre par la bride. Nous les reverrons plus tard, le long de la nationale, allant on ne sait où.
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Le musée des tribus est un bâtiment en forme de pyramide à base octogonale. Nous y découvrons les différentes tribus qui sont disséminées au Nord et Nord Ouest du pays, peuplades montagnardes qui ont fui Laos, Cambodge et Birmanie: Padaung, Ahka, Lahu, Yao, Karen, Meo, Lisu, se distinguant par leurs costumes et leur coutumes, variables d'une tribu à l'autre . Leurs vêtements sont très richement décorés de broderies aux vives couleurs, graines, coquillages, plumes et ornements d'argent et autres métaux.
De nombreux outils, pour la culture du riz et du pavot qui, traité, deviendra l'opium. Des pièges à oiseaux, rats et serpents, des armes: lance-pierres et arcs. Lucile, toujours armée de son inséparable dictionnaire, traduit frénétiquement et à voix haute les panneaux explicatifs pour s'apercevoir que Richard, passionné par tous ces objets et photographiant à tour de bras, est déjà passé à autre chose…
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Petit repos sur la galerie ombragée qui court autour du bâtiment avant d'aller déjeuner. Nous délaissons les jolis restaurants à poissons au bord du lac pour sortir manger sur la grand' route, loin des touristes. Nous cherchons le musée national de Chiang Maï. Un client nous esquisse un plan, mais au bout d'une demi-heure de marche, sous un soleil brûlant, toujours pas de musée, mais le wat Jet Yod, un temple du XIVe, de style birman.
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En voyant un alignement de 7 bouddhas dans leur boîte de verre posée sur un socle de couleur différente, bols à offrande devant eux, nous réalisons que nous avons devant nous les sept jours de la semaine dont nous a parlé Rangsee: dimanche, rouge. Lundi, jaune. Mardi, rose. Mercredi, vert. Jeudi, orange. Vendredi, bleu. Et samedi, violet.![]()
Dans le parc trône un très bel arbre soutenu par ses bâtons de prières, passés à la chaux et couverts d'inscriptions illisibles.
Sur la terrasse de l'hôtel, une cliente, aperçue hier, nous salue. Elle est mexicaine et vient de faire une retraite de 26 jours dans un monastère de la région. Nous aurions aimé bavarder plus longuement avec cette femme charmante, mais son taxi arrive, elle part pour Bangkok…
Hasarmi et Anong nous font partager une délicieuse soupe très parfumée dont nous nous empressons d'oublier le nom.![]()
Nous partons ensuite tous les quatre au marché de nuit. Non pas celui pour les touristes, mais un autre beaucoup plus paisible. Sur le conseil de nos amies, nous goûtons des fruits jaunes absolument merveilleux, nous sommes convaincus de n'avoir jamais rien mangé d'aussi bon. Ce fruit se nomme le durian, une expérience gustative, dit le "Lonely Planet" que les Européens n'apprécient pas du tout…

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