jeudi 10 janvier 2008

MERCREDI 24 JANVIER 2007 AYUTHAYA - LOPBURI

Hier soir nous avons fait une heure d'internet pour envoyer des messages aux amis. Ce n'est pas évident, les souris thaïlandaises sont rétives et le clavier différent.
Les Thaïlandais vivent la nuit autant que le jour, semble-t-il: chants, pétards, klaxons, circulation bruyante. Il faut s'y habituer. Notre nouvelle chambre n'est dotée que d'un ventilateur que nous faisons fonctionner toute la nuit. Pas de draps de dessus mais une simple couverture. Nous avons bien dormi quand même. Ce matin réveil en fanfare à 6 heures 30. On nous a "volé" la batterie de l'appareil photo et son chargeur. Richard est furieux, s'il avait pu reprendre l'avion aujourd'hui…
Lucile, encore dans les vaps, se douche, s'habille, boucle les valises et descend avec sa lampe de poche inspecter le rez de chaussée. C'est alors qu'elle y trouve un petit message écrit. Le serveur, craignant un vol, a emporté chez lui, pour le mettre à l'abri, notre matériel!
Une dernière photo du serveur et de sa petite fille. Il est difficile d'obtenir leur adresse en alphabet européen pour leur expédier cette image.
Nous partons à la gare routière pour Lopburi. La femme du serveur nous a proposé de nous y conduire gratuitement. Nous avons deux valises. Elle sort alors un engin entre mobylette et moto! Nous préférons le tuk tuk.
Nous voici dans un vieux car déglingué, assis sur la banquette arrière. Les portes sont maintenues grand ouvertes à l'aide de ficelles. Le vent nous fouette et c'est pratiquement deux heures de trajet, à fond la caisse, semble-t-il, tellement on est secoué. Le paysage défile et nous émerveille. Beaucoup de rizières au vert tendre et intense. Végétation qui rappelle à Lucile les Antilles et La Réunion, tant elle est touffue. Beaucoup d'habitations aux toitures bleues. Les Thaïlandais semblent aimer les couleurs. Pour les vêtements, on retrouve très fréquemment des t-shirts jaunes. Il faut dire que cette couleur leur va bien.
Arrivés à Lopburi, on a presque froid. Nous sommes tout de suite happés par deux pousse-pousse à vélo.
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Chacun le sien avec sa valise. Nous arrivons à l'hôtel à grands coups de pédales. C'est un hôtel à l'américaine, neutre, bon marché et confortable.
Bus bleu pour la vieille ville, moins cher que l'usure des chaussures. Nous voici parmi les singes, rois de la ville. Deux d'entre eux grimpent au pantalon de Richard et lui mordent la cuisse, pas trop fort, heureusement. Conflit de mâles, sans doute… Des grappes de singes sur les poteaux électriques, sur les fils, les balcons, les voitures, les motos en stationnement. Les marchands les chassent à coups de badine.
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Puis c'est le marché, superbe et propre, par rapport à celui d'Ayuthaya.
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Beaucoup de fruits, des légumes de toutes sortes et de toutes couleurs, connus ou inconnus, des pleurotes et autres champignons. Dans des bassines d'eau grouillent des poissons "à tête de serpent", poissons-chats gros et petits et même des tortues.
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En voici d'autres, ouverts en deux, fumés, séchés ou grillés. Puis des canards et poulets ouverts en deux, également, désossés, grillés ou laqués. Du poulet sous toutes ses formes: en lanières, des ailes, des cuisses, des pattes griffues. Nous verrons même des brochettes de croupions. Rien n'est rejeté. Nous déjeunons de petites crevettes frites et agglomérées par une pâte à beignet, craquantes et délicieuses et d'un plat à base de fruits de mer et de légumes, prétendu non épicé! "Excellent" dit Richard dont les yeux brillent plus de larmes que de gourmandise. Lucile, elle, renonce. Pour dessert nous dégustons des rondelles de petites bananes frites en brochettes, un régal au goût inoubliable.
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Ce marché s'étale dans un labyrinthe de petites ruelles. De nombreuses vitrines de bijoutiers proposent des kilos de bijoux d'argent et d'or, sans intérêt ni originalité. Chez les marchands de tissus, quelques imprimés pas très jolis et peu de choix. Nous préférons les ustensiles d'usage quotidien: balais, paniers, poteries utilitaires, vans (intransportables). Beaucoup de vaisselle en matière plastique, utilisée couramment ici.
L'après midi nous essayons de trouver l'entrée du palais du roi Naraï.
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Sur le trottoir, des papiers jaunes, en forme de feuilles, pendent des arbres. Ce sont vraisemblablement des prières ou des voeux, adressés à …? L'enceinte carrée aux hautes murailles de briques que nous longeons et qui occupe un grand quartier, est percée de gigantesques portes de bois aux quatre points cardinaux. Nous finissons par entrer par la porte Est, la seule ouverte. Nous y passons un moment, sur un banc, à l'ombre, non loin d'un grand bouddha khmer qui séduit Lucile.
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Quelques promeneurs flânent dans cet endroit paisible, dont une européenne que nous avions aperçue dans le car ce matin. Elle a l'air perdue et inquiète. Nous l'invitons à s'asseoir près de nous. Elle est seule pour quelques jours encore, ses enfants doivent la retrouver bientôt. Elle vient de Bangkok qui lui a fait une très mauvaise impression. Elle logeait près du quartier de Chinatown.
"Cette ville, nous dit-elle, est une véritable poudrière. Toute la nuit on entend les sirènes de police ou d'ambulance. Ça va sauter certainement un de ces jours!" Nous n'avons pas vu la même ville.
Richard lui montre sur son plan comment se rendre à la gare, car elle est tout à fait perdue.
Nous rentrons tranquillement à l'hôtel, traversant un marché du soir qui s'installe. Longeant notre chemin, un terrain de sport est occupé par des dizaines de Thaïlandais pratiquant une gymnastique rythmique, en musique et dans un synchronisme parfait.

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