JEUDI 25 JANVIER 2007 LOPBURI
Nous avons très bien dormi mais Richard a dû arrêter la clim car sa toux a repris.
Nous petit-déjeunons dans la grande salle à manger de l'hôtel. Le patron, délicieux, avec une mouche de poils blancs au bout du menton, prétend parler anglais… Pour "thé et toasts", no problem, mais beurre et confiture, impossible. A bout de vocabulaire, Lucile mime la vache, la traite, le lait, le barattage et finalement le beurre. Fou rire général. Un jeune étudiant, qui a assisté à la scène, se lève et s'approche pour nous dépanner. Sa prononciation est telle qu'il nous faut écrire "jam" (confiture) pour qu'il comprenne. Il s'exclame "Yam". Prudents, nous conservons pour une prochaine fois l'opercule de la dosette de confiture écrite en Thaï.
A la réception de l'hôtel nous aimerions confirmer dès maintenant notre vol de retour en France auprès de la compagnie "Ethiad", et retenir un hôtel pour Phitsanulok que Richard a déjà repéré sur notre fidèle "Lonely Planet". Nous voilà pataugeant encore une fois dans un anglais approximatif et de toutes façons différent de celui de nos …interlocutrices, quand un ange apparaît pour nous sauver, sous la forme de Suwanna, jeune femme thaïlandaise, professeur de français à l'Université voisine. Elle règle nos problèmes en trois coups de cuillères à pot, enfin trois coups de fil. Nous voulons la remercier en lui offrant de déjeuner à midi avec nous; elle nous emmène donc à la cantine de l'Université où nous mangeons ensemble parmi des centaines d'étudiants, dans un immense hall, où des centaines de ventilateurs pendent au bout de longs fils tombant de la charpente. Tous les élèves sont en uniforme, différents selon les écoles, mais tous identiques au sein du même bâtiment, de la pointe des chaussures vernies au bandeau dans les cheveux pour les filles…
Suwanna nous propose alors de visiter son bureau où nous retrouvons six de ses étudiantes. Elle doit leur faire passer un test de prononciation de français auquel elle nous propose d'assister. Nous y participons volontiers dans la bonne humeur, le fou rire mais aussi le sérieux, après que nous ayons tous passé le cap de la timidité. Nous touchons du doigt la difficulté de notre langue pour des étrangers qui se battent avec notre "R" prononcé, dans le meilleur des cas "CR".
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Suwanna, maintenant libre, offre d'être notre guide pour l'après-midi. Nous passons à la gare acheter nos billets pour demain. Richard y découvre un petit souvenir de Carnoules en la présence d'une locomotive fleurie et trônant devant la gare.![]()
Puis commence la visite culturelle, palais du roi Naraï et le musée qui abrite une très importante collection de bouddhas khmers et thaïs. ![]()
Nous découvrons ensuite le Phra Prang Sam Yod, temple hindouiste, fait de trois tours pour la trinité hindoue: Brama, Vishnu, et Shiva qui désormais est le royaume des singes. A l'entrée, on nous prête des badines pour nous défendre du peuple singe, parfois dangereux. Ces "bandar-logs", comme les nommait Kipling, sont facétieux, mais aussi capables d'agressivité en arrachant parfois, lunettes, sacs ou appareils photos.![]()
Là, à notre grand regret, les occupations de notre nouvelle amie l'oblige à nous quitter.
Nous achetons dans la rue diverses préparations, deux "Singha Beer" et rentrons dîner dans notre chambre.

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